dimanche 4 mars 2012

LFSM#15 : Mirel Wagner + Comanechi Mardi 27 mars 2012 20h30 12 € / 9 €


Attention, elle commence fort, cette quinzième édition de notre festival préféré ! C’est en effet la très attendue MIREL WAGNER qui ouvrira cette année Les Femmes s’en Mêlent, et qui devrait mettre d’entrée la barre très haut. A 24 ans, cette jeune éthiopienne vivant en Finlande vient en effet d’affoler la presse internationale avec un «premier album de perles noires», Libération parlant même d’une «Billie Holliday téléportée» ! Le parti pris est radical : une guitare dépouillée, des tempi d’une lenteur déconcertante, des ambiances marécageuses, et une voix «certes lumineuse, mais qui éclaire davantage les tréfonds de l’âme que les espoirs de l’humanité», comme l’écrit joliment Mondomix. Si l’on pense inévitablement au folk torturé de Leonard Cohen, c’est certainement le mélange inédit entre le blues des origines, inspiré par les souffrances du peuple noir, et l’absence de lumière des interminables nuits de l’hiver finlandais qui donne aux compositions de la demoiselle une puissance ascétique, voire autistique, rarement atteinte. Quand on connaît la capacité de la salle du Ciel à se transformer en somptueux écrin pour les prestations aussi intenses que minimalistes (ceux qui ont eu la chance d’assister, entre autres, à la première prestation d’Anna Ternheim ou à celle de Tiny Vipers savent de quoi nous parlons), nous ne pouvons qu’attendre un énorme moment de ce premier concert.
Mais impossible de vous laisser repartir totalement déprimé pour une première soirée ! Et comme le Ciel sait aussi se transformer en formidable club de rock, ce sont les cultissimes COMANECHI qui complèteront un plateau totalement improbable. Fort du succès remporté l’an dernier par les furies de The Pack A.D., nous ne voulions pas pour cette nouvelle édition nous priver du plaisir des grosses guitares. Seulement voilà : si nous croulions sous les propositions pop, très peu de demoiselles faisant exploser les décibels avaient retenu notre attention. Alors, nous avons tenté, sans trop oser y croire, le "coup Comanechi" : adulé par Kim Gordon de Sonic Youth, le groupe est devenu en quelques années une référence incontournable en matière de musique bruitiste portée par une jeune fille aussi sexy qu’énervée et déjantée. Riffs de guitares énormes, batterie sous acide, paroles (très) suggestives criées dans les aigus : Comanechi envoie du lourd ! Nous avions peur qu’Akiko, véritable icône art punk aussi bien à Tokyo qu’à Londres, ne délaisse son projet après une tournée mondiale en tant que batteuse de Big Pink, mais il n’en est rien: «Avec Comanechi, je bois moins de champagne, je mange moins de caviar, plus de pizzas froides, je suis passé du jet privé à Easy Jet, mais je m’éclate beaucoup plus !». Et ce n’est d’ailleurs certainement pas un hasard si pour cette nouvelle tournée, la demoiselle a choisi de ne plus être cloisonnée derrière sa batterie, mais d’assumer son rôle de leader charismatique en occupant désormais le devant de la scène. Pour notre plus grand plaisir...

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